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Qualité de l'eau d'abreuvement
Derniére mise à jour le : 19/02/2019
Avec l'été, la question de l'eau d'abreuvement revient sur le devant des préoccupations. Une question importante pour les éleveurs car l'eau est le premier aliment des animaux.
Préserver la santé et le niveau de production de ses animaux nécessite de surveiller la quantité et qualité de l'eau mise à leur disposition. L'essentiel c'est distribuer une eau de bonne qualité, en quantité suffisante, et surtout... dans des abreuvoirs propres !
L'observation est indispensable pour juger d'une distribution d'eau suffisante
Il faut d'abord qu'il y ai des points d'eau en quantité suffisante en nombre et capacité, de préférence sur la pâture ou à proximité immédiate de la zone pâturée. Alors qu'au cours des dernières années la taille des troupeaux n'a pas arrêté d'augmenter de même que le nombre d'animaux dans les lots, tandis le nombre d'abreuvoirs lui est souvent resté le même. A titre indicatif pour des abreuvoirs bacs on considère qu'il faut au minimum 5 cm d'accès linéaire par bovin présent dans le lot, et au moins 1 abreuvoir d'une centaine de litres pour une quinzaine de bovins adultes.
Mais si quelques chiffres permettent de se rassurer, c'est le comportement des animaux qui permettra de s'assurer que les besoins sont couverts. Les génisses et vaches viennent souvent boire en groupe. Les meneuses, premières à s'être rassasiées, repartent et entraînent avec elles les dernières. Bacs insuffisants ou mal disposés, débit de réapprovisionnement trop faible, accès bloqués, les vaches qui accèdent aux bacs en dernier n'ont pas toujours la possibilité de boire à satiété, et peuvent alors 'manquer d'eau' !
Egalement un autre facteur à surveiller, c'est le volume de la réserve d'eau mise à disposition qui doit être suffisant et la capacité de réapprovisionnement. Après la traite une vache peut ingurgitent facilement une vingtaine de litres d'eau. Mais il ne faut pas pour autant négliger les buvées 'intermédiaires' spontanées, plus d'une dizaine tout au long de la journée, et d'environ d'environ 8 à 10 litres chacune.
L'observation des animaux et le contrôle des abreuvoirs permet de repérer les anomalies
Des analyses d'eau
Les analyses permettent d'évaluer la qualité sanitaire d'une eau mais elles ne peuvent s'interpréter qu'en tenant compte de l'environnement et des conditions météorologiques
En matière d'eau d'abreuvement les analyses sont parfois nécessaires après des problèmes cliniques quand on suspecte que l'eau a été le vecteur d'une contamination. La méthode consiste alors, avant toute analyse, par d'abord faire le point sur l'environnement : orgine de la source, nature du captage, l'historique,...
Sauf quelques cas particuliers, ce que l'on va rechercher avec les analyses d'eau, ce ne sont pas des agents directement responsables de maladies ou de troubles. Les analyses d'eau ont pour objectif de mettre en évidence la présence de 'traceurs' qui permettent d'évaluer les risques de contaminations de l'eau. On distingue les germes d'origine fécales qui trouvent leur origine et se développent dans le tube digestif des mammifères, les germes d'origine tellurique (présents dans la terre) qui marquent une dissolution dans l'eau d'éléments du sol et, des éléments minéraux dont vérifiera qu'ils ne sont pas en excès.
Lorsqu'on agit à titre préventif, il s'agit de savoir s'il existe un risque pour les animaux qui vont s'abreuver sur un captage privé en particulier au cours des périodes pour lesquelles on sera confronté à un maximum d'infiltrations. Dans ce contexte, pour avoir une idée des risques réellement encouru par les animaux, l'idéal est de faire une analyse une semaine environ après une période de forte pluie. A l'inverse, des analyses sur des prélèvements faits par temps beau et sec peuvent donner une fausse impression de sécurité.
La réglementation reprise dans la conditionnalité donne un cadre général : 'Les dispositifs d'alimentation et d'abreuvement doivent être fonctionnels, non souillés par des déjections accumulées depuis plusieurs jours, et permettre de limiter les compétitions entre animaux. L'alimentation et l'abreuvement distribués doivent respecter, tant quantitativement que qualitativement, les besoins physiologiques des animaux.
Et il n'y a pas de norme bactériologique ou chimique pour l'eau distribuée aux animaux d'élevage. En fait, c'est l'objectif qu'il faut retenir : l'eau distribuée doit être saine et dans un récipient propre. Il s'agit d'éviter les risques de contaminations, principalement celles d'origines fécales qu'elles soient directes, par infiltration ou ruissellement. C'est donc à la mise en place des points de distribution d'eau qu'il faut judicieusement les choisir pour éviter les blocages et limitations de la consommation et aussi pour protéger les captages et les points de distribution des souillures.
En effet, les bouses, mais aussi les déjections d'autres animaux, et les déjections humaines peuvent transmettre des germes pathogènes que l'eau, si elle est contaminée, va véhiculer. La présence de points d'eau naturels non protégés amplifie ce risque.
Mais dans les abreuvoirs, il n'y a pas que les bouses qui sont à l'origine de contaminations. Il faut être très vigilant sur les biofilms qui se développent sur les parois et les résidus d'aliments lorsque l'eau est stagnante. Une inspection quotidienne des points d'eau permet d'en vérifier la propreté, le bon fonctionnement, et l'absence d'anomalies, comme par exemple un petit animal noyé.
Au final, ce sont les animaux les plus jeunes qui sont le plus sensibles à une eau de mauvaise qualité bactériologique. En particulier lorsque l'eau est utilisée pour reconstituer du lait !
Besoins en eau des animaux : des quantités variables selon le statut physiologique, la témpérature et l'alimentation - Vache laitière 100 à 120 litres -Vache allaitante et son veau 60 à 80 litres -Génisse de 6 à 8 mois 15 à 25 litres - Taureau 40 à 60 litres -Mouton 7 à 10 litres. |
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