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Ambiance des bâtiments : Quand il y a de l'électricité dans lair

Derniére mise à jour le : 20/05/2019

Des phénomènes électriques affectent parfois les animaux. Les réponses ne sont pas toujours évidentes, mais des solutions existent. Pour autant que les tracas habituels de l'élevage soient résolus...
 
Les perturbations électriques peuvent se traduire sur les animaux par des troubles du comportement : vaches ou chèvres qui entrent difficilement en salle de traite, comportement agité, des animaux qui « lapent » l'eau, ou qui évitent certaines zones du bâtiment,... Parfois, des problèmes de santé sont imputés à ces perturbations : cellules, mammites, fertilité perturbée, etc. .

Ne pas oublier les autres origines des troubles observés

Les problèmes sanitaires tels que mammites, taux cellulaires élevés, troubles de la fertilité ont des origines multifactorielles. Avant d'incriminer d'éventuels problèmes électriques, les différents paramètres d'élevage doivent être réglés : alimentation, confort, hygiène, conduite générale du troupeau... Si tout semble correct mais que les problèmes persistent, une investigation sur ce sujet se justifie pleinement.

Vérifier l'installation électrique

La vérification de l'installation électrique et de sa conformité aux normes est la première étape de recherche. Les modifications et extensions successives de bâtiments aboutissent souvent à des installations électriques non conformes et parfois dangereuses. Des anomalies sont parfois constatées dans des bâtiments neufs.
Parmi les contrôles de base, citons : mesure la prise de terre, contrôle des défauts d'isolement des appareils, contrôle des disjoncteurs, mesure de la tension entre le neutre et la terre, vérification du serrage des connexions du tableau, contrôle des mises à la terre, contrôle d'équipotentialité, etc.
Parallèlement, des mesures électriques complémentaires permettent de mettre en évidence d'autres perturbations : champs électriques ou magnétiques générés par les appareillages, courants d'induction dans les tubulures.
 
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L'importance d'une bonne prise de terre

Pour répondre aux normes de sécurité électrique, la prise de terre doit avoir une valeur inférieure à 100 ohms. Particulièrement sur les anciennes installations, il arrive que la prise de terre se trouve au-delà des normes, voire qu'il n'y ait pas de prise de terre ! En élevage, différentes sources situent une bonne prise de terre entre 10 et 20 ohms.
Placée sous une dalle de béton ou de goudron, la prise de terre ne sera pas humidifiée par la pluie, et son efficacité pourra être réduite. On préfère donc l'installer directement dans la terre.

Cas des bâtiments à proximité des lignes à haute tension

Si l'on suspecte des problèmes électriques dans un bâtiment implanté à proximité d'une ligne de transport (RTE) ou de distribution de l'électricité (EDF), RTE et EDF ont mis en place un protocole d'investigation et de suivi.
Après le contrôle de leurs ouvrages, RTE et EDF peuvent missionner des experts indépendants pour réaliser des études, dont le contenu s'adapte à la situation : contrôle de l'installation électrique de l'exploitation, recherche des sources de courants parasites, intervention du GPSE (Groupement Permanent de Sécurité Electrique), ...
Pour les projets de bâtiments neufs, la première prévention réside dans l'éloignement du futur bâtiment vis-à-vis des lignes électriques existantes. Dans toutes les situations, mais surtout lorsque l'éloignement est impossible, le bâtiment devra répondre à toutes les exigences en termes de sécurité électrique, de respect des normes, et de prévention des courants parasites.

Bâtiments neufs : qui fait quoi ?

A titre d'exemple, dans certains cas observés sur le terrain, des mises à la terre ne sont pas faites par manque de concertation entre les intervenants. Pour éviter ces problèmes, que le projet de bâtiment se situe à proximité d'un ouvrage électrique ou non, l'éleveur doit organiser une réunion de chantier avec le charpentier, l'électricien, les installateurs de matériel, EDF ou RTE, etc.  L'objectif est de savoir qui fait quoi en termes de montage électrique et où sont les limites de chacun, pour éviter des oublis une fois le bâtiment terminé.

Attention : clôture électrique !

Les postes de clôture électrique peuvent générer d'importantes nuisances. Une bonne prévention consiste à les éloigner des bâtiments d'élevage. Le poste ne devrait pas se situer dans le bloc traite ni à proximité des animaux. L'utilisation de la clôture électrique en permanence dans les bâtiments n'est pas conseillée.
On rencontre souvent une dent de pirouette ou un vieux piquet de clôture pour faire office de prise de terre : dans 80 % des cas, les prises de terre sont insuffisantes ! Il faut généralement compter 3 piquets de 1 à 2 mètres de long enfoncés dans le sol. Les jonctions entre piquets seront vissées. Utilisez des piquets galvanisés car la rouille est un isolant.
Enfin, rappelons que pour une installation performante, le choix du poste et des conducteurs a une importance majeure : n'hésitez pas à vous faire conseiller. Agri Services GDS, GDS Rhône Alpes . . .

 

Et la Géobiologie ? 

En  parallèle des perturbations électriques, d'autres phénomènes peuvent affecter la santé et/ou le comportement des animaux. Il s'agit des perturbations électromagnétiques véhiculées par le sol. Par exemple, des terres de neutre ou des mises à la terre d'antennes relais peuvent en être la cause. Dans le dernier cas, les perturbations peuvent agir à plusieurs Kms de distance.
Depuis quelques années, les GDS et l'ARDAB ont proposé des stages aux éleveurs pour appréhender ces problèmes, et un certain nombre de soucis ont pu trouver une solution dans plusieurs exploitations. Si vous observez des résultats anormaux dans votre élevage il peut être judicieux d'aborder cette question.

François Chambe, Géobiologue

























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