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Accueil à la ferme : prévenir les maladies transmissibles à l’homme

Derniére mise à jour le : 20/05/2019

Les ruminants peuvent transmettre des maladies à l’homme. Des mesures d’hygiène permettent de limiter le risque de contamination des visiteurs en élevage.

Les ruminants d’élevage sont susceptibles d’être porteurs de maladies transmissibles à l’homme ou « zoonoses ». Ces maladies peuvent être transmises aux éleveurs et aux intervenants réguliers en élevage, mais aussi aux visiteurs occasionnels. Ces derniers constituent une population fragile, car le plus souvent peu habituée à l’environnement rural.

Les femmes enceintes sont particulièrement fragiles

Nous ne sommes pas tous égaux face au risque d’exprimer une maladie d’origine animale. Le risque est principalement fonction de l’état de santé des personnes ainsi que de leurs habitudes d’hygiène. La plupart des zoonoses passent inaperçues sur des individus en bonne santé. Ces mêmes maladies seront beaucoup plus graves chez les femmes enceintes, les jeunes enfants et les personnes immunodéprimées ou atteintes de maladies chroniques.

La base de la prévention, c’est l’hygiène

La prévention de la transmission de zoonoses passe tout d’abord par l’isolement des animaux malades ou porteurs de lésions cutanées, afin qu’ils ne puissent pas être en contact avec les visiteurs. Cependant, des animaux apparemment sains peuvent être également porteurs d’une maladie transmissible à l’homme. Il faut donc mettre à disposition des visiteurs un point d’eau pour se laver les mains au savon à l’entrée et à la sortie du bâtiment. Enfin, il faut interdire la consommation de cigarettes ou d’aliments dans le bâtiment pour limiter le risque d’ingestion ou d’inhalation de germes issus des animaux (pelage, salive, secrétions….).

Cas des avortements

La fièvre Q et la chlamydiose se transmettent par voie respiratoire, par inhalation de poussières contenant des corps bactériens en suspension. Durant la période des mises bas, la charge bactérienne est maximale dans les élevages infectés, plus particulièrement chez les petits ruminants ou la reproduction est groupée. Il faut donc limiter au maximum les visiteurs pendant les mises bas et interdire l’accès du bâtiment aux femmes enceintes. En cas d’épisode d’avortements, les visites devront être arrêtées et des recherches complémentaires effectuées pour rechercher l’origine des avortements.

Benjamin Deltour

Quelques précautions à prendre

Sécuriser le parcours de visite :balisage, consignes de sécurité claires, identifier les zones ou les objets interdits
Prévoir des mesures d’hygiène :Proposer un point de lavage des mains ou à défaut mettre à disposition des visiteurs une solution hydro-alcoolique, fournir des sur-bottes jetables, stocker le fumier à l’écart du parcours emprunté par les visiteurs.
Gérer les animaux à risque :placer les animaux malades dans une infirmerie non accessible aux visiteurs. Lors d’avortements en série, faire rechercher les causes par votre vétérinaire et arrêter les visites dans l’attente de résultats favorables.

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