AIN OVIN CAPRIN FCO
FCO & MHE : ce qu'il faut savoir
Derniére mise à jour le : 07/10/2024
4 réunions d'information et un webinaire ont été organisés en urgence pour couvrir le département et ainsi apporter aux adhérents du GDS l'information factuelle et actualisée. Plus de 300 éleveurs se sont déplacés pour s'informer et trouver réponses à leurs questions.
Vous pouvez retrouver le diaporama complet de ces réunions ici : FCO MHE - Contexte et recommandations setp 2024
et le replay du webinaire ici : Replay webinaire
Les informations importantes de ces réunions sont les suivantes et vous pourrez retrouver les différentes parties de la présentation ci après (en cliquant sur "Diaporama"):
- FCO MHE, DES MALADIES PROCHES SUR LE TERRAIN : Diaporama
Sur le plan chronologique, la MHE est arrivée en France début Août 2023 et a progréssé régulièrement dans le Sud Ouest pour atteindre l'Aveyron en août 2024 après une pause hivernale. On connait depuis plusieurs années maintenant la FCO 8, sauf qu'une nouvelle souche de ce sérotype 8 est apparue fin août 2023 en France, responsable de pertes importantes en élevage, c'est la continuité de cette vague qui remonte le département depuis mi août. Coté Nord, la France est touchée par le Sérotype 3 de la FCO qui depuis fin août 2024 descend au Sud avec un cas confirmé à la fin du mois en Saône et Loire.
En ce qui concerne le culicoïde, insecte vecteur de la maladie, il faut retenir que vue sa petite taille il est facilement transporté par le vent, et se déplace de fait de 10 à 12 km par jour. Il attaque au coucher du soleil, sur les zones à peau fine et dépourvues de poils (généralement celles qui sont par ailleurs difficile à bien desinsectiser). Il pond en milieu humide et riche en matière organique.
Les signes cliniques sont très semblables entre la FCO et la MHE, même s'ils ne se cumulent pas forcément ils sont généralement assez caractéristiques pour justifier l'appel du vétérinaire dès leur observation. Les bovins sont ammenés à baver, à stopper abreuvement et alimentation à cause des ulcères qui se développent dans la gueule, fièvre, yeux qui coulent, boiterie et inflamation de la mamelle sont également des signes d'alerte. Les ovins cumulent à ces signes cliniques une fièvre vraiment importante, des difficultés respiratoires, un oedème de la tête et une cyanose de la langue (langue bleue).
- IMPACTS EN ELEVAGE, UNE SITUATION DIFFICILE : Diaporama
La MHE, telle qu'observée dans le Sud Ouest l'année dernière concernait majoritairement les élevages bovins. Le taux d'animaux malades était en moyenne de 10 à 20 % et de plus de 60% parfois (comme dans 1 élevage sur 5 dans les Hautes Pyrénées).
La FCO sérotype 8 cause elle, de la mortalité en élevage ovin comme bovin avec des taux allant respectivement jusqu'à 30 et 50% de morts par cheptel. A titre d'information le département de l'Isère a vu sur les 3 premières semaines d'Aout le nombre d'ovins collectés doubler et le nombre de bovins collectés multiplié par 1,3.
La FCO sérotype 3 selon le retour des Pays Bas semble causer tout autant de mortalité que la FCO8.
Des impacts sur la reproduction ne sont pas à négliger non plus avec des pertes embryonnaires ou des avortements induits par le pic fiévreux et des malformations ou veaux "idiots". Les ovins sont également concernés par des chutes de fertilité/prolificité, agnelages difficiles. Les mâles dans les deux espèces sont sujet à l'infertilité (passagère voire permanente) la encore à cause de l'élévation de la température qui dégrade la spermatogenèse.
- MOUVEMENTS RASSEMBLEMENTS, DES REGLES A RESPECTER : Diaporama
Avant toutes choses il est important de noter que les règles évoluent fréquement en fonction de la situation épidémiologique et des accords avec les Etats Membres.
Pour ce qui est des mouvements (vente en France ou en Europe), globalement pour la MHE et la FCO3 la règle vise à encadrer la sortie de la zone régulée vers la zone indemne. Ceci par un protocole de -desinsectisation et PCR négative-. A ce titre les animaux doivent être désinsectisés, puis annalysés en PCR 14 jours après (soit le 15ème jour) et maintenus sous désinsectisation jusqu'à leur départ autorisé par le résultat négatif de la PCR.
Pour la FCO8, les règles sont les mêmes qu'auparavant avec des protocoles de vaccination FCO4/8 à anticiper 81 jours avant et 56 jours avant pour celui qui est cumulé à une PCR négative. Ensuite les dérogations entrent en jeux pour l'Italie et l'Espagne acceptant la vaccination des mères ou le protocole -désinsectisation + PCR négative- pour les jeunes animaux et pour les animaux de plus de 70 ou 90 jours la vaccination (et pour l'Italie uniquement le protocole -désinsectsation + PCR négative-).
Pour ce qui est des rassemblements (dont les concours) 3 règles sont mises en place:
La première vise à interdire la participation d'animaux présentant des signes cliniques ou issus de troupeaux concernés.
La seconde prévoit de désinsectiser animaux et moyens de transports
La troisième prévoit la vaccination des animaux participants (à anticiper 42 voire 52 jours avant le rassemblement).
- MOYENS DE LUTTE, VACCINATION ET LUTTE VECTORIELLE : Diaporama
La lutte directe contre le vecteur vise en premier lieu à limiter son développement, il pond en milieu humide et riche en matière organique, il convient donc collectivement de gérer effluent, litière et zone de stockages pour limiter sa reproduction. Il a par ailleurs été observé dans le Sud Ouest que les attaques semblaient moins fréquentes chez les animaux en bâtiment au coucher du soleil (ces troupeaux ont en tous cas exprimé moins de signes cliniques). Enfin, il convient également de protéger les mouvements par la désinsectisation des animaux et des moyens de transport (la desinsectisation de routine en élevage n'est quand à elle pas recommandée vue son efficacité limitée).
La vaccination est à ce jour le moyen de lutte le plus efficace. IL EST RECOMANDE DE VACCINER SANS ATTENDRE POUR LIMITER LES SIGNES CLINIQUES SUR LE TROUPEAU.
La vaccination vise les sérotypes 8 et 3 de la FCO, les vaccins contre le sérotypes 8 déjà en rupture pour certains seront difficiles à obtenir dans les semaines à venir d'où l'urgence. Les vaccins contre le sérotype 3 arrivent sur le marché et sont depuis le 30 août pris en charge par l'Etat. Un vaccin contre la MHE doit lui aussi arriver dans les semaines à venir.
La vaccination doit être entreprise le plus tôt possible. Il est désormais admis qu'une efficacité non négligeable est observée dans les 8 à 10 jours après la première injection. Ce qui justifie l'emploi du vaccin dans les troupeaux en début d'infection afin d'atténuer le passage viral. Seuls les animaux sans signes cliniques peuvent être vaccinés et le vaccin peut être administré par l'éleveur (hormis pour ceux qui doivent êtres certifiés par le vétérinaire dans le cadre des mouvements) dans le respect des bonnes conditions d'utilisation (respect de la chaine du froid même entre deux lots, changement d'aiguille entre chaque animal et propreté maximale).
Les fabricants des vaccins mis sur le marché ont prouvé l'absence d'effet indésirable de leurs vaccins, il peuvent être utilisés durant la gestation (mais le pic fiévreux induit peut effectivement dans quelques cas être responsable de MEP ou d'avortements ou d'infertilité chez le mâle). Le rapport bénéfice/risque reste très largement en faveur de la vaccination en comparaison des pertes subies en cheptel non vacciné.
Notons par ailleurs qu'il n'existe pas de traitement pour la FCO, seuls les signes cliniques peuvent être pris en charge pour en atténuer la gravité. Le vétérinaire preconnisera en fonction du contexte l'emploi d'anti-inflammatoires, parfois associé à d'autres médicaments, d'où l'importance de prendre conseil auprès du vétérinaire pour mettre en place un traitement de soutien adapté.
- RECOMMANDATIONS, POUR FAIRE AU MIEUX : Diaporama
En cas de suspicions il convient de contacter son vétérinaire sanitaire pour lui faire état des observations de signes cliniques qui déclenchera sa visite et une prise de sang pour analyse (vu le contexte de crise les vétérinaires pour la plupart saturés ne pourrons sans doute pas intervenir dans un délai classique). La FCO sera recherchée en priorité au laboratoire, puis sérotypée (pour faire la différence entre la FCO 3 et FCO 8) seront ensuite déclenchées les recherches MHE si ces premières sont négatives. Il est en parrallèle important de prendre en charge l'animal rapidement pour éviter que les symptômes ne s'agravent.
En pratique il faut :
- SURVEILLER : l'observation des animaux est essentielle, encore plus que d'habitude, pour detecter les signes clinques et prendre en charge les animaux le plus vite possible pour éviter que les symptômes ne s'installent
- APPELER SON VETERINAIRE : il est nécéssaire d'informer le vétérinaire sanitaire de l'élevage pour prendre conseil sur les traitements à mettre en place et pour qu'il puisse déclarer le foyer
- PROTEGER : même si la lutte vectorielle n'est pas pleinement efficace elle à son rôle à jouer dans le cadre des mouvements d'animaux pour eviter la diffusion d'éventuels vecteurs, la desinsectisation concerne les animaux et les moyens de transports
- VACCINER : il est urgent de vacciner, même en début d'infection (les animaux sans symptômes) pour limiter l'impact clinique sur le troupeau.
Vous pouvez retrouver le diaporama complet de ces réunions ici : FCO MHE - Contexte et recommandations setp 2024
et le replay du webinaire ici : Replay webinaire
Les informations importantes de ces réunions sont les suivantes et vous pourrez retrouver les différentes parties de la présentation ci après (en cliquant sur "Diaporama"):
- FCO MHE, DES MALADIES PROCHES SUR LE TERRAIN : Diaporama
Sur le plan chronologique, la MHE est arrivée en France début Août 2023 et a progréssé régulièrement dans le Sud Ouest pour atteindre l'Aveyron en août 2024 après une pause hivernale. On connait depuis plusieurs années maintenant la FCO 8, sauf qu'une nouvelle souche de ce sérotype 8 est apparue fin août 2023 en France, responsable de pertes importantes en élevage, c'est la continuité de cette vague qui remonte le département depuis mi août. Coté Nord, la France est touchée par le Sérotype 3 de la FCO qui depuis fin août 2024 descend au Sud avec un cas confirmé à la fin du mois en Saône et Loire.
En ce qui concerne le culicoïde, insecte vecteur de la maladie, il faut retenir que vue sa petite taille il est facilement transporté par le vent, et se déplace de fait de 10 à 12 km par jour. Il attaque au coucher du soleil, sur les zones à peau fine et dépourvues de poils (généralement celles qui sont par ailleurs difficile à bien desinsectiser). Il pond en milieu humide et riche en matière organique.
Les signes cliniques sont très semblables entre la FCO et la MHE, même s'ils ne se cumulent pas forcément ils sont généralement assez caractéristiques pour justifier l'appel du vétérinaire dès leur observation. Les bovins sont ammenés à baver, à stopper abreuvement et alimentation à cause des ulcères qui se développent dans la gueule, fièvre, yeux qui coulent, boiterie et inflamation de la mamelle sont également des signes d'alerte. Les ovins cumulent à ces signes cliniques une fièvre vraiment importante, des difficultés respiratoires, un oedème de la tête et une cyanose de la langue (langue bleue).
- IMPACTS EN ELEVAGE, UNE SITUATION DIFFICILE : Diaporama
La MHE, telle qu'observée dans le Sud Ouest l'année dernière concernait majoritairement les élevages bovins. Le taux d'animaux malades était en moyenne de 10 à 20 % et de plus de 60% parfois (comme dans 1 élevage sur 5 dans les Hautes Pyrénées).
La FCO sérotype 8 cause elle, de la mortalité en élevage ovin comme bovin avec des taux allant respectivement jusqu'à 30 et 50% de morts par cheptel. A titre d'information le département de l'Isère a vu sur les 3 premières semaines d'Aout le nombre d'ovins collectés doubler et le nombre de bovins collectés multiplié par 1,3.
La FCO sérotype 3 selon le retour des Pays Bas semble causer tout autant de mortalité que la FCO8.
Des impacts sur la reproduction ne sont pas à négliger non plus avec des pertes embryonnaires ou des avortements induits par le pic fiévreux et des malformations ou veaux "idiots". Les ovins sont également concernés par des chutes de fertilité/prolificité, agnelages difficiles. Les mâles dans les deux espèces sont sujet à l'infertilité (passagère voire permanente) la encore à cause de l'élévation de la température qui dégrade la spermatogenèse.
- MOUVEMENTS RASSEMBLEMENTS, DES REGLES A RESPECTER : Diaporama
Avant toutes choses il est important de noter que les règles évoluent fréquement en fonction de la situation épidémiologique et des accords avec les Etats Membres.
Pour ce qui est des mouvements (vente en France ou en Europe), globalement pour la MHE et la FCO3 la règle vise à encadrer la sortie de la zone régulée vers la zone indemne. Ceci par un protocole de -desinsectisation et PCR négative-. A ce titre les animaux doivent être désinsectisés, puis annalysés en PCR 14 jours après (soit le 15ème jour) et maintenus sous désinsectisation jusqu'à leur départ autorisé par le résultat négatif de la PCR.
Pour la FCO8, les règles sont les mêmes qu'auparavant avec des protocoles de vaccination FCO4/8 à anticiper 81 jours avant et 56 jours avant pour celui qui est cumulé à une PCR négative. Ensuite les dérogations entrent en jeux pour l'Italie et l'Espagne acceptant la vaccination des mères ou le protocole -désinsectisation + PCR négative- pour les jeunes animaux et pour les animaux de plus de 70 ou 90 jours la vaccination (et pour l'Italie uniquement le protocole -désinsectsation + PCR négative-).
Pour ce qui est des rassemblements (dont les concours) 3 règles sont mises en place:
La première vise à interdire la participation d'animaux présentant des signes cliniques ou issus de troupeaux concernés.
La seconde prévoit de désinsectiser animaux et moyens de transports
La troisième prévoit la vaccination des animaux participants (à anticiper 42 voire 52 jours avant le rassemblement).
- MOYENS DE LUTTE, VACCINATION ET LUTTE VECTORIELLE : Diaporama
La lutte directe contre le vecteur vise en premier lieu à limiter son développement, il pond en milieu humide et riche en matière organique, il convient donc collectivement de gérer effluent, litière et zone de stockages pour limiter sa reproduction. Il a par ailleurs été observé dans le Sud Ouest que les attaques semblaient moins fréquentes chez les animaux en bâtiment au coucher du soleil (ces troupeaux ont en tous cas exprimé moins de signes cliniques). Enfin, il convient également de protéger les mouvements par la désinsectisation des animaux et des moyens de transport (la desinsectisation de routine en élevage n'est quand à elle pas recommandée vue son efficacité limitée).
La vaccination est à ce jour le moyen de lutte le plus efficace. IL EST RECOMANDE DE VACCINER SANS ATTENDRE POUR LIMITER LES SIGNES CLINIQUES SUR LE TROUPEAU.
La vaccination vise les sérotypes 8 et 3 de la FCO, les vaccins contre le sérotypes 8 déjà en rupture pour certains seront difficiles à obtenir dans les semaines à venir d'où l'urgence. Les vaccins contre le sérotype 3 arrivent sur le marché et sont depuis le 30 août pris en charge par l'Etat. Un vaccin contre la MHE doit lui aussi arriver dans les semaines à venir.
La vaccination doit être entreprise le plus tôt possible. Il est désormais admis qu'une efficacité non négligeable est observée dans les 8 à 10 jours après la première injection. Ce qui justifie l'emploi du vaccin dans les troupeaux en début d'infection afin d'atténuer le passage viral. Seuls les animaux sans signes cliniques peuvent être vaccinés et le vaccin peut être administré par l'éleveur (hormis pour ceux qui doivent êtres certifiés par le vétérinaire dans le cadre des mouvements) dans le respect des bonnes conditions d'utilisation (respect de la chaine du froid même entre deux lots, changement d'aiguille entre chaque animal et propreté maximale).
Les fabricants des vaccins mis sur le marché ont prouvé l'absence d'effet indésirable de leurs vaccins, il peuvent être utilisés durant la gestation (mais le pic fiévreux induit peut effectivement dans quelques cas être responsable de MEP ou d'avortements ou d'infertilité chez le mâle). Le rapport bénéfice/risque reste très largement en faveur de la vaccination en comparaison des pertes subies en cheptel non vacciné.
Notons par ailleurs qu'il n'existe pas de traitement pour la FCO, seuls les signes cliniques peuvent être pris en charge pour en atténuer la gravité. Le vétérinaire preconnisera en fonction du contexte l'emploi d'anti-inflammatoires, parfois associé à d'autres médicaments, d'où l'importance de prendre conseil auprès du vétérinaire pour mettre en place un traitement de soutien adapté.
- RECOMMANDATIONS, POUR FAIRE AU MIEUX : Diaporama
En cas de suspicions il convient de contacter son vétérinaire sanitaire pour lui faire état des observations de signes cliniques qui déclenchera sa visite et une prise de sang pour analyse (vu le contexte de crise les vétérinaires pour la plupart saturés ne pourrons sans doute pas intervenir dans un délai classique). La FCO sera recherchée en priorité au laboratoire, puis sérotypée (pour faire la différence entre la FCO 3 et FCO 8) seront ensuite déclenchées les recherches MHE si ces premières sont négatives. Il est en parrallèle important de prendre en charge l'animal rapidement pour éviter que les symptômes ne s'agravent.
En pratique il faut :
- SURVEILLER : l'observation des animaux est essentielle, encore plus que d'habitude, pour detecter les signes clinques et prendre en charge les animaux le plus vite possible pour éviter que les symptômes ne s'installent
- APPELER SON VETERINAIRE : il est nécéssaire d'informer le vétérinaire sanitaire de l'élevage pour prendre conseil sur les traitements à mettre en place et pour qu'il puisse déclarer le foyer
- PROTEGER : même si la lutte vectorielle n'est pas pleinement efficace elle à son rôle à jouer dans le cadre des mouvements d'animaux pour eviter la diffusion d'éventuels vecteurs, la desinsectisation concerne les animaux et les moyens de transports
- VACCINER : il est urgent de vacciner, même en début d'infection (les animaux sans symptômes) pour limiter l'impact clinique sur le troupeau.
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