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Les minéraux dans l'alimentation des ruminants

Derniére mise à jour le : 19/02/2019

Les minéraux, les vitamines et les oligo-éléments sont vitaux. Ils doivent être apportés de manière régulière et en quantité couvrant les besoins. Carences et excès peuvent nuire à la santé et limiter les capacités de production des animaux. Lorsqu'un diagnostic de carence est porté ou suspecté, pensez toujours d'abord à étudier l'ensemble de la ration avant de faire une nouvelle supplémentation ! Il arrive fréquemment que des apports corrects ne soient pas assimilés à cause d'un excès par ailleurs.

Les apports doivent respecter les besoins des animaux

Les matières minérales sont absorbées au niveau de l'intestin. Elles sont ensuite réparties dans l'ensemble de l'organisme. Le squelette, qui renferme la majeure partie des minéraux, sert de réservoir et libère les éléments en fonction des besoins de l'organisme. La salive recycle des minéraux majeurs (Ca, P, Mg, Na). Les excès sont rejetés dans les bouses.

Si l'apport est insuffisant les animaux peuvent se réguler en augmentant leur capacité d'absorption intestinale, en limitant les pertes et en mobilisant les réserves. Pour les vitamines, si les carences légères ont peu d'impact, les carences sévères ont des conséquences graves. Au final il y a toujours des chutes de production, des retards de croissance et de l'infécondité. A savoir : souvent un élément en excès peu perturber l'assimilation d'un autre.

Les objectifs d'une alimentation efficace et économe sont des apports quotidiens autour des apports recommandés. Un défaut d'alimentation n'est en général pas immédiatement détectable par des signes visibles sur les animaux.

Complémenter nécessite d'évaluer d'abord correctement les apports

Pour déterminer les apports en minéraux nécessaires dans un élevage, il faut avoir la meilleure estimation possible des teneurs en minéraux et vitamines des aliments utilisés :

- disposer de résultats d'analyses en Calcium et Phosphore sur le fourrage principal ou de références locales (groupe d'éleveurs, petite région, département),

- disposer d'une base de données locale sur les teneurs en oligo-éléments et vitamines des fourrages et concentrés,

- disposer des étiquettes de composition pour les aliments concentrés du commerce.

Ensuite on prend les quantités de fourrages et concentrés ingérés par les animaux, auxquelles on attribue les valeurs retenues précédemment pour calculer les apports réellement pratiqués.

La comparaison entre les apports réels calculés (/kg de MS de ration totale) et ceux recommandés permet de proposer une correction.

L'essentiel est avant tout de bien gérer les transitions


En plus de l'équilibre alimentaire, il ne faut pas oublier la capacité des animaux à valoriser correctement les aliments. Lorsqu'il y a changement de statut physiologique (mise bas) ou modification importante du régime (mise à l'herbe) une phase de transition est nécessaire. Dans l'idéal la transition alimentaire se réalise par paliers progressifs sur quatre semaines, les nouveaux aliments étant proposés lorsque les animaux sont plutôt repus.

Qu'attendre des analyses sanguines ?
Le dosage des oligo-éléments dans le sang est à prendre avec beaucoup de précautions. Les taux sanguins ne reflètent pas les réserves et la couverture des besoins des animaux. Ces analyses donnent plutôt une approche de l'absorption intestinale. Les valeurs normales sont très variables d'un animal à l'autre. Seule une évaluation sérieuse de l'ensemble des apports alimentaires confrontée aux symptômes permet d'identifier un déficit et ses véritables causes.


Anne BLONDEL (CL01), Patrice DUBOIS (SPEL69) et Michel DUPRES (GDS38)










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