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L'eau en élevage : une ressource fragile
Derniére mise à jour le : 20/05/2019
Un élevage de 30 vaches laitières consomme jusqu'à 1500 m3 d'eau par an ... Valoriser une eau de captage privé permet de réaliser des économies financières et énergétiques par rapport à l'utilisation d'eau du réseau. Encore faut-il garantir un certain niveau de qualité. Questions à Francis Delangle, technicien au GDS du Rhône en charge de la qualité de l'eau.
Que représente la consommation d'eau dans un élevage ?
Les exploitations ont des besoins en eau importants : abreuvement des animaux, lavage du matériel et des locaux de traite, irrigation, utilisation domestique, etc. En 2007 dans le Rhône, le prix moyen du m3 était de 3,10 ? TTC, contre 2,69 ? TTC dix ans auparavant. Et la tendance n'est pas à la baisse.
Avec jusqu'à 1500 m3 consommés dans un élevage de 30 vaches laitières pour le lavage de la machine, du tank, de la salle de traite, et pour l'abreuvement du troupeau, la facture peut peser lourd dans les comptes. Pour faire des économies financières et réduire les consommations d'énergie, valoriser l'eau d'un captage privé est une véritable aubaine. La qualité doit cependant rester au rendez vous.
Tableau des consommations moyennes d'eau selon son utilisation.
Quelles sont les conséquences d'une eau de mauvaise qualité bactériologique ?
Une eau de qualité bactériologique suspecte a des conséquences diverses. Pour les animaux, l'eau est un vecteur de maladies infectieuses (salmonellose, botulisme,...) ou parasitaires (grande douve, paramphistomes,...). Mammites, diarrhées et avortements peuvent aussi trouver leur origine dans une eau souillée.
La qualité des produits de l'exploitation subit parfois les dommages d'une eau sale : le taux de germes dans le lait peut fluctuer suivant la qualité de l'eau.
Dans une fromagerie, l'eau utilisée doit être officiellement déclarée potable. L'eau du réseau répond à cette exigence. Une ressource privée ne peut être utilisée que si elle est validée et suivie par les services sanitaires officiels.
Comment garantir un abreuvement de qualité tout au long de l'année ?
Pour l'abreuvement des animaux, aucune norme officielle n'existe. L'objectif visé est l'absence de bactéries d'origine fécales.
Le protocole de la Charte des Bonnes Pratiques d'Elevage autorise l'éleveur à utiliser une ressource en eau privée pour le nettoyage du matériel de traite. Une analyse d'eau bactériologique annuelle doit impérativement être effectuée par le GDS. Une eau de captage utilisée pour la vaisselle laitière ne sera validée que si elle répond à certains critères bactériologiques.
FD
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