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La vaccination, un outil de prévention médicale

Derniére mise à jour le : 20/05/2019


Connaître les bonnes pratiques de la vaccination : un gage de réussite dans la prévention des risques sanitaires

Le principe de la vaccination

La vaccination permet de stimuler le système immunitaire en provoquant la fabrication d’anticorps spécifiques dirigés contre un agent pathogène. L’objectif est ensuite de déclencher, lors d’un contact avec l’agent pathogène sauvage, une réponse immune rapide et intense. L’animal se défend alors plus facilement et élimine de manière efficace le germe en cause.

La protection n’est toutefois pas immédiate après l’injection ; il faut en général attendre au minimum une quinzaine de jours après le protocole complet de vaccination (primo vaccination en une ou plusieurs injections selon le vaccin utilisé).

Cette protection dure de 6 mois à 1 an en fonction du pathogène et du type de vaccin. Dans la plupart des cas, des rappels sont nécessaires.


Vaccin vivant ou vaccin atténué ?

Dans tous les cas, les bonnes pratiques sont :
Conserver les vaccins à 4°C
- Utiliser des seringues et aiguilles adaptées
- Respecter le protocole : dose, voies, rappels
- Ne pas changer de plan vaccinal tous les ans
- Ne vacciner que les animaux en bonne santé
- Attendre plusieurs jours entre deux vaccins


Quelques semaines après la naissance, les anticorps maternels apportés par le colostrum diminuent. L’immunité passive transmise par la mère n’est plus efficace. Le système immunitaire du veau doit prendre le relais : pour cela il doit au préalable être stimulé et apprendre à se défendre contre les agents pathogènes qu’il est susceptible de rencontrer. Lors de cette période de transition qu’on appelle "trou immunitaire"le veau se trouve dans une situation critique car plus fragile et sensible à la pression microbienne de son environnement.


Quand et qui vacciner ?

Dans la plupart des cas, la vaccination de la mère en fin de gestation (au 7 ou 8èmemois) permet de transmettre une immunité passive de quelques semaines au jeune veau, au travers du colostrum, en attendant que son propre système immunitaire se mette en route. Il est donc essentiel que le colostrum secrété par la mère soit de très bonne qualité (voir article pages 24-25) et pris plusieurs fois par le nouveau-né durant ses 24 premières heures de vie. Par exemple la vaccination des femelles gestantes contre les agents responsables de diarrhées néonatales (type rotavirus, coronavirus ou Escherichia coli) est un excellent moyen de protéger le veau dès la naissance contre ces pathologies.

Ensuite la vaccination du jeune animal prend le relais. Selon le pathogène ciblé, l’âge requis pour la vaccination peut varier. Ceci est typiquement le cas pour la vaccination contre les pathogènes respiratoires (RSV, Pi3, Pasteurelles…). L'administration se fait idéalement avant la période à risque (automne, hiver), en pratique lors de l'allotement ou au fur et à mesure des naissances.

La vaccination large des adultes permet aussi de faire baisser la pression microbienne à l’échelle du troupeau et de protéger indirectement l’ensemble des animaux.

 
Caroline Locatelli (GDS de l’Ain)


Quatre bonnes raisons de vacciner ses animaux


Un investissement rentable :
les traitements curatifs individuels désorganisent le travail et sont souvent plus coûteux que les solutions préventives collectives. A cela s’ajoutent les coûts consécutifs à la perte des animaux mais également les pertes de production liées à la maladie.

Une efficacité reconnue : le vaccin préserve les animaux de la maladie dans la grande majorité des cas. L’efficacité des vaccins est rigoureusement évaluée avant leur mise sur le marché.

Une protection dans la durée :la vaccination confère une immunité qui protège les animaux susceptibles d’être malades. Menée largement, elle évite également la propagation de la maladie à l’ensemble des animaux du troupeau en conférant une immunité de groupe. Les rappels permettent de maintenir cette protection dans le temps.

Moins d'antibiotiques :la vaccination, en maintenant vos animaux en bonne santé, permet de limiter le recours aux antibiotiques. Elle est une des solutions pour limiter le nombre de traitements en complément d’une bonne gestion des autres facteurs de risque : bâtiment, conduite d’élevage, alimentation…

 





















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