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La Besnoitiose : une maladie à prendre au sérieux

Derniére mise à jour le : 20/10/2023

LA BESNOITIOSE : UNE MALADIE A PRENDRE AU SERIEUX
UNE MALADIE GRAVE

EN PROGRESSION

PARTOUT EN FRANCE !
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La besnoitiose est une maladie infectieuse des bovins due à Besnoitia besnoiti, un parasite de la famille des coccidies, transmis par un vecteur mécanique : piqure d’insectes (taons, stomoxes) dans un faible rayon d’action (25 mètres), ou aiguilles réutilisées. Les animaux infectés multiplient le parasite et demeurent porteurs et contagieux toute leur vie.

La maladie n’entraine aucun symptome chez environ 80% des animaux infectés, ce qui rend de fait sa mise en évidence parfois difficile. Lorsque des symptômes se manifestent, on rencontre :

  • d’abord de la fièvre et une congestion des muqueuses (écoulements du nez, des yeux, tête qui gonfle).
  • 15 jours après survient la phase des œdèmes.
  • après quelques mois, la peau s’épaissit, devient cartonneuse et l’animal maigrit et devient une non-valeur économique.
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  • on observe également souvent une chute de la production et une infertilité des taureaux dans 50% des cas.

Il n’existe pas de vaccin, ni de traitement permettant de guérir les animaux. Au mieux, l’évolution des symptômes est stoppée. La progression rapide de l’infection dans le cheptel (20 à 40% de nouvelles infections par an). Les conséquences de la besnoitiose sont variables d’un élevage à l’autre. Elles peuvent être très lourdes sur le plan économique :

  • jusqu’à 10 % de mortalité
  • réforme précoce des animaux atteints et moins-value commerciale, frais d’euthanasie, parfois saisie en abattoir
  • complique fortement le renouvellement du troupeau stérilité du taureau et le maintien du niveau génétique

Depuis quelques années la maladie progresse partout en France. D’un foyer originel situé en Ariège, des cas sont maintenant identifiés quasiment dans tous les départements. La région Auvergne Rhône-Alpes est fortement impactée.

La prévention vise à :

  • limiter les contacts avec des animaux infectés aux pâturages notamment collectifs. Une distance de 100 mètres permet de minimiser le risque de contamination. 
  • N’introduire que des animaux contrôlés pour éviter d’acheter la maladie, quel que soit l’âge des animaux.
  • Limiter la prolifération des insectes piqueurs et protéger les animaux exposés à un fort risque de contamination (forte population de taons, ...)
  • Utiliser des aiguilles à usage unique lors des opérations de prophylaxie et lors de traitements en série

LES OUTILS MIS EN PLACE POUR PROTEGER LES ELEVAGES DU RHONE

  • CHEPTELS LAITIERS

    Depuis 2019, une analyse biannuelle sur le Lait de Grand Mélange permet de détecter la présence de la maladie dans les troupeaux laitiers par la recherche d'anticorps sur un échantillon de lait de tank.

    *Attention : Un lait de tank négatif ne suffit pas à garantir que le cheptel est sain à 100% car des bovins qui ne sont pas présents dans le tank le jour du prélèvement peuvent être positifs ou un très petit nombre de positifs peut ne pas être détecté dans le lait. Il faut poursuivre la surveillance régulièrement et gérer les risques de contamination de son troupeau (introductions, regroupements d’animaux…).

    CHEPTELS ALLAITANTS

    Lors de la campagne de prophylaxie 2022-2023, les bovins allaitants de plus de 24 mois ont été dépistés pour la besnoitiose. Ce dépistage généralisé, rendu possible grâce au soutien financier du Conseil Départemental, a permis d’évaluer la présence de la besnoitiose dans un contexte d’expansion de la maladie en France, notamment dans les départements limitrophes du Rhône.

    CONTROLE A L’INTRODUCTION

    Depuis le 1er novembre 2021, la besnoitiose bovine est systématiquement recherchée lors des contrôles d’introduction des bovins de plus de 6 mois dans les cheptels de notre département.

    Nous vous conseillons d'utiliser le billet de garantie conventionnelle pour un retour au vendeur en cas de contrôle positif. En cas d’introduction d’un bovin positif sans billet de garantie, il est conseillé de garder le bovin isolé jusqu’à sa sortie de l’exploitation. Ce bovin ne doit pas rester dans le circuit commercial mais être abattu rapidement avant qu’il ne déclare des signes cliniques.

    CONCOURS

    Le contrôle des animaux avant leur participation aux concours départementaux est désormais obligatoire.

    PLAN D’ASSAINISSEMENT

    Le plan d’assainissement contient trois mesures principales : le dépistage des bovins de plus de 6 mois, la conduite en lots et les réformes progressives. Ces plans sont menés conjointement avec le vétérinaire de l’élevage et permettent un soutien technique et financier.

Pour plus de renseignements sur la maladie et la prévention, n’hésitez pas à contacter le GDS.

Bilan de la prophylaxie annuelle 2022/2023 : cliquer sur la photo ci-dessous

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Télécharger le protocole du plan d’assainissement du Rhône

 Télécharger la plaquette de communication de GDSFrance





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