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FCO & MHE : VACCINEZ CET HIVER
Derniére mise à jour le : 20/11/2024
Les premiers cas de FCO dans l’Ain remontent à fin août et n’ont cessé d’augmenter de manière presque exponentielle jusqu’à atteindre un pic épidémique au mois d’octobre. La quasi-totalité des cheptels a été touchée avec des conséquences cliniques plus ou moins graves allant d’une quasi absence de symptômes à la perte de la moitié du cheptel en quelques semaines. Le temps automnal à freiné l’activité des moucherons vecteurs du virus, sans pour autant la stopper complétement. Il est impossible de dire quand et à quelle vitesse l’activité vectorielle reprendra mais ce qui est sûr c’est que la FCO poursuivra ses dégâts l’année prochaine. La MHE poursuivra également son expansion dans la même mesure en fonction de l’activité vectorielle. Si en ce qui concerne la MHE les cheptels ovins semblent pour l’heure épargnés, sur l’expérience des régions touchées précédemment, les cheptels bovins décrivent des conséquences plus graves encore que celles inuites par la FCO.
Sans solution efficace pour limiter l’impact du passage de ses maladies, hormis le traitement des symptômes, le vaccin reste le meilleur outil pour prévenir un passage viral. S’il n’empêche pas aux vecteurs de voler au-dessus du troupeau il évite l’expression et limite la gravité des signes cliniques. L’investissement vaccinale est largement rentabilisé en comparaison des pertes engendrées par le passage clinique.
POURQUOI VACCINER ?
Le vaccin est le seul outil disponible pour limiter l’impact clinique. Le passage de FCO a conduit à de lourdes pertes et l’arrivée prochaine de la MHE annonce un bilan encore plus grave. Les troupeaux ovins ont été les plus touchés par la vague de FCO 8 et maintenant de FCO 3. Des cheptels ont accusé jusqu’à 45% de mortalité cumulée répercutée sur parfois jusqu’à 10 semaines. Lorsque les animaux atteints par la FCO ne sont pas morts, les malades ont cumulés anorexie, difficultés respiratoires, problèmes locomoteurs, fatigue et bien d’autres troubles pendant plusieurs semaines avec une efficacité relative des seuls traitements de soutien possibles. Si la FCO est moins grave pour la grande majorité des troupeaux bovins que pour les troupeaux ovins il en est tout autre pour la MHE avec cette fois ci, tel que l’ont décrit les départements du Su Ouest touchés depuis plus d’un an maintenant, des cas bovins graves avec mortalité et vaches clouées au sol pendant près de 10 jours. Le vaccin trouve alors tout son sens comme arme préventive pour éviter de revivre cette situation grave et extrêmement difficile à gérer.
QUAND VACCINER ?
Cet hiver pour faciliter la contention, profiter de la moindre activité des vecteurs et garantir la protection vaccinale avant la mise à l’herbe. La période hivernale, moins propice à l’activité vectorielle (encore que les culicoïdes soient tout de même bien présents au chaud en bâtiment) est le meilleur moment pour vacciner les animaux et ainsi leur garantir une protection vaccinale efficace avant la mise à l’herbe la ou il devient extrêmement compliqué d’engager un chantier de vaccination. Ils seront ainsi protégés pour l’été prochain en prévision du très probable pic épizootique de 2025.
COMMENT VACCINER ?
Le cumul des vaccins FCO est possible le même jour mais il est recommandé d’isoler le vaccin MHE. Il est nécessaire de se rapprocher de son vétérinaire dès que possible pour prendre conseil et réserver les doses de vaccins avant une probable rupture de stock au printemps prochain au moment même où beaucoup d’éleveurs engageront une vaccination avant la mise à l’herbe. L’achat par anticipation est très pertinent pour garantir la sécurité du troupeau. Le vaccin est un produit fragile, il est nécessaire de le conserver dans des conditions optimales c’est-à-dire au frais, sans rupture de température et au propre pour qu’il conserve toutes son efficacité.
QUI VACCINER ?
Les animaux en bonne santé, à minima le troupeau reproducteur en adaptant la stratégie avec votre vétérinaire. Il est vivement conseillé de vacciner les bovins contre la MHE en prévention de la progression de la maladie sur le territoire Français d’ici le printemps prochain. Les vaccinations FCO doivent quant à elles se poursuivre aussi bien contre le sérotype 8 que le 3 notamment pour les troupes ovines très sévèrement touchées jusqu’alors. La question des impacts de la vaccination sur la reproduction est régulièrement posée, les vaccins font l’objet d’étude approfondies avant leur mise sur le marché pour garantir leur pleine innocuité, c’est à adire l’absence de risque d’utilisation. Pour autant un chantier de vaccination peut être un événement parfois stressant potentiellement responsable de rares avortements au même titre que lors d’un autre événement inhabituel.
QUE FAIRE EN PARRALLELE
Les conséquences de la FCO sur la reproduction ne sont malheureusement plus à démontrer, on sait que les problèmes de fertilité chez les mâles ou de mortalité embryonnaire précoce/avortement sont fréquemment observés, trop tard, après un passage de FCO. Cette année plus que jamais le constat de gestation a tout son intérêt, notamment en troupe ovine ou il n’est pas forcément habituel. Il est nécessaire d’identifier précocement les femelles vides (jusqu’à 80% dans certains lots) pour les remettre à la reproduction ou les réformer le plus tôt possible.
Par ailleurs le passage de la FCO sur les troupeaux, en plus d’une saison très humide, a intensifié les déséquilibres alimentaires. Les femelles malades se sont peu et mal alimentées et ont de fait dégradé leur potentiel de reproduction tout en pénalisant par ailleurs leurs défenses immunitaires les rendant de fait plus vulnérables. Il est donc nécessaire d’agir en prévention en portant attention à la ration et surtout par la complémentation des animaux pour compenser dès maintenant les déficits en minéraux notamment. Différentes spécialités existent, il est important de se faire conseiller pour trouver la formulation adéquate et ajuster au mieux le rapport qualité/prix.
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