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Bovin maladie parasitisme

De la toux au pâturage : penser aux strongyloses pulmonaires

Derniére mise à jour le : 11/05/2023

Les troubles respiratoires aux pâturages ne sont pas exceptionnels chez les ruminants domestiques. Souvent, il ne s'agit pas d'une infection bactérienne ou virale mais de strongles respiratoires.

Les strongyloses pulmonaires sont des maladies de pâturage à caractère saisonnier (les symptômes sont observés principalement en été et au début de l’automne). Elles affectent surtout les jeunes ruminants de première saison de pâture qui n'ont pas encore développé leur immunité. Cependant, l'introduction d'un animal porteur latent au sein d'un cheptel non immunisé peut les faire apparaître à tout moment.

La plus connue dans nos régions est la dictyocaulose encore appelée "toux d'été" ou "bronchite vermineuse". Ces parasites de grande taille se localisent au stade adulte dans les bronches et la trachée. Il existe une autre espèce de strongles respiratoires : les protostrongles qui sont peu pathogènes.

Diagnostic

              Le diagnostic s'appuiera sur :

  • L'épidémiologie : la catégorie d'animaux atteints (principalement les jeunes de première saison d'herbe) et l'époque de l'expression des symptômes (au moins 4 à 7 semaines après la mise à l'herbe),
  • La clinique : toux quinteuse provoquée par un effort (elle devient plus grasse au fur et à mesure de l'évolution), de la bave mousseuse lors d'épisodes de toux et sans fièvre,
  • La coproscopie : la récolte de fèces doit se faire à l'aide d'un gant de fouille dans le rectum de l’animal et non au sol. Ce sont les larves qui seront recherchées. En effet, les œufs de strongles respiratoires éclosent au cours de leur élimination par l'animal à l'inverse des strongles digestifs. Ces larves sont très sensibles, l'acheminement au laboratoire sous couvert du froid doit être très rapide (certains vétérinaires peuvent proposer cette analyse).
  • L'autopsie : mise en évidence des stades adultes dans les bronches et la trachée.

Traitement

Les benzimidazoles et le lévamisole sont adulticides mais actifs de façon incomplète sur les stades larvaires d’où leur intérêt en cas de toux déjà présente : action flash (effet purge). A l’inverse, les macrolides antiparasitaires (avermectines, milbemycines) présentent une activité, mais une rémanence de plusieurs semaines. Cette rémanence empêche la réinfestation et ainsi la recontamination des pâtures.

Prévention

              Elle reposera sur :

  • La rotation des animaux sur des pâtures non contaminées,
  • La séparation des jeunes et des adultes à la mise à l'herbe et ne pas faire pâturer les jeunes animaux, plus sensibles, sur des parcelles déjà contaminées par des adultes. Les jeunes doivent se contaminer progressivement pour pouvoir acquérir une immunité,
  • Retrait des parcelles des animaux malades ou sévèrement infestés pour éviter de nouvelles contaminations.

 

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