Bovin Maladie Fièvre Q
Ce qu’il faut savoir sur la Fièvre Q en 6 points clés
Derniére mise à jour le : 11/05/2023
La fièvre Q touche plus d'1 élevage bovin sur 3, 1 élevage ovin sur 2 et près de 2 élevages caprins sur 3.
Pourtant une étude récente montre que seul 1 éleveur sur 10 perçoit un risque élevé d’introduction de cette maladie dans les élevages. Il semble donc que cette infection soit méconnue et sousestimée, malgré ses conséquences pour la santé de l'Homme et des troupeaux, et son impact économique.
1. Qu’est-ce que la fièvre Q ?
La fièvre Q est une maladie bactérienne affectant de nombreuses espèces animales, dont l’ensemble des espèces de ruminants, mais également l’Homme. On parle de zoonose : l'infection se transmet d'une espèce à l'autre (de l'animal vers l'Homme et inversement).
2. Comment la fièvre Q se transmet-elle à l’Homme et entre les animaux ?
La contamination se réalise essentiellement par voie respiratoire : inhalation d’aérosols de poussières contaminées par des sécrétions génitales, des placentas d’animaux infectés ou des excréments. La contamination par voie orale (par ingestion de lait cru contaminé par exemple) est jugée nulle à négligeable.
3. Comment savoir si la fièvre est présente dans mon élevage ?
Chez les ruminants, l’infection est le plus souvent asymptomatique dans la majorité des cas les ruminants infectés ne présentent pas de signes cliniques, mais excrètent la bactérie.
Dans sa forme clinique, la fièvre Q entraîne principalement des troubles de la reproduction : avortements, mises-bas prématurées et naissance d’animaux chétifs, infertilité possible (métrites, retours en chaleur, rétentions placentaires, baisse des performances).
L’identification de la maladie passe par un suivi sanitaire régulier de l’élevage, la déclaration systématique des avortements (dès le 1er avortement en élevage bovin ; à partir de 3 avortements en 7 jours ou moins en élevages ovin et caprin) et une exploration diagnostique des avortements et des sous-performances de reproduction.
4. Comment protéger mon troupeau et mes animaux de la fièvre Q ?
• Isoler les animaux au moment de la mise-bas ;
• Collecter systématiquement les produits de mise-bas et d’avortement et les déposer dans des sacs ou récipients hermétiques en attendant la visite du vétérinaire, puis éliminer les produits de mise-bas, placentas et avortons par l'équarissage ;
• Vacciner le troupeau en concertation avec le vétérinaire à titre préventif ;
• Dans les cas d’introduction d’animaux dans le troupeau ou de fusion de troupeaux, qui représentent des situations de risques accrus de contamination, effectuer un dépistage sérologique et s'assurer du statut sanitaire du troupeau vendeur (PCR sur lait de tank et/ou PCR environnementales) et de son adéquation avec celui du troupeau acheteur.
5. Mon élevage est atteint de fièvre Q, que faut-il faire ?
• Vacciner les animaux vis-à-vis de la fièvre Q pour limiter les avortements, améliorer la fertilité et diminuer l’excrétion de bactéries par les animaux dans l’environnement ;
• Gérer de façon appropriée les effluents (fumier en particulier) : conditions de stockage à l’abri du vent, bâchage éventuel, manipulation par temps calme et humide, compostage des fumiers et enfouissement immédiat après épandage ;
• Mettre en place des mesures renforcées de biosécurité autour des mises-bas et des avortements (isolement des femelles qui mettent bas, nettoyage et désinfection des locaux et du matériel, port de masque et de gants pour collecter les placentas...).
6. Comment se protéger et protéger ma famille, les salariés et les visiteurs de l'exploitation ?
• Éviter les visites pendant les périodes de mise-bas et, si cela n’est pas possible (mises-bas étalées toute l’année), isoler les femelles qui mettent bas dans un local spécifique interdit d’accès aux visiteurs ;
• Porter des vêtements de protection, bottes, gants et manchettes jetables lors de la manipulation des tissus animaux, en particulier des produits d’avortement ;
• En cas de risque suspecté, porter un dispositif de protection respiratoire tel qu’un masque chirurgical bien ajusté au niveau du visage (qui doit couvrir le nez et la bouche), notamment pour les activités générant des gouttelettes et des poussières ;
• Former et informer les salariés sur les risques liés à la fièvre Q : hygiène, mesures collectives et individuelles de prévention ;
• Vacciner le troupeau à titre préventif en concertation avec le vétérinaire ;
• Pour toute question contacter votre référent à la MSA (Mutualité Sociale Agricole).
Cet article est issu des fiches pratiques du Comité Fièvre Q toutes disponibles sur
le site : www.comitefievreq.com.
Pourtant une étude récente montre que seul 1 éleveur sur 10 perçoit un risque élevé d’introduction de cette maladie dans les élevages. Il semble donc que cette infection soit méconnue et sousestimée, malgré ses conséquences pour la santé de l'Homme et des troupeaux, et son impact économique.
1. Qu’est-ce que la fièvre Q ?
La fièvre Q est une maladie bactérienne affectant de nombreuses espèces animales, dont l’ensemble des espèces de ruminants, mais également l’Homme. On parle de zoonose : l'infection se transmet d'une espèce à l'autre (de l'animal vers l'Homme et inversement).
2. Comment la fièvre Q se transmet-elle à l’Homme et entre les animaux ?
La contamination se réalise essentiellement par voie respiratoire : inhalation d’aérosols de poussières contaminées par des sécrétions génitales, des placentas d’animaux infectés ou des excréments. La contamination par voie orale (par ingestion de lait cru contaminé par exemple) est jugée nulle à négligeable.
3. Comment savoir si la fièvre est présente dans mon élevage ?
Chez les ruminants, l’infection est le plus souvent asymptomatique dans la majorité des cas les ruminants infectés ne présentent pas de signes cliniques, mais excrètent la bactérie.
Dans sa forme clinique, la fièvre Q entraîne principalement des troubles de la reproduction : avortements, mises-bas prématurées et naissance d’animaux chétifs, infertilité possible (métrites, retours en chaleur, rétentions placentaires, baisse des performances).
L’identification de la maladie passe par un suivi sanitaire régulier de l’élevage, la déclaration systématique des avortements (dès le 1er avortement en élevage bovin ; à partir de 3 avortements en 7 jours ou moins en élevages ovin et caprin) et une exploration diagnostique des avortements et des sous-performances de reproduction.
4. Comment protéger mon troupeau et mes animaux de la fièvre Q ?
• Isoler les animaux au moment de la mise-bas ;
• Collecter systématiquement les produits de mise-bas et d’avortement et les déposer dans des sacs ou récipients hermétiques en attendant la visite du vétérinaire, puis éliminer les produits de mise-bas, placentas et avortons par l'équarissage ;
• Vacciner le troupeau en concertation avec le vétérinaire à titre préventif ;
• Dans les cas d’introduction d’animaux dans le troupeau ou de fusion de troupeaux, qui représentent des situations de risques accrus de contamination, effectuer un dépistage sérologique et s'assurer du statut sanitaire du troupeau vendeur (PCR sur lait de tank et/ou PCR environnementales) et de son adéquation avec celui du troupeau acheteur.
5. Mon élevage est atteint de fièvre Q, que faut-il faire ?
• Vacciner les animaux vis-à-vis de la fièvre Q pour limiter les avortements, améliorer la fertilité et diminuer l’excrétion de bactéries par les animaux dans l’environnement ;
• Gérer de façon appropriée les effluents (fumier en particulier) : conditions de stockage à l’abri du vent, bâchage éventuel, manipulation par temps calme et humide, compostage des fumiers et enfouissement immédiat après épandage ;
• Mettre en place des mesures renforcées de biosécurité autour des mises-bas et des avortements (isolement des femelles qui mettent bas, nettoyage et désinfection des locaux et du matériel, port de masque et de gants pour collecter les placentas...).
6. Comment se protéger et protéger ma famille, les salariés et les visiteurs de l'exploitation ?
• Éviter les visites pendant les périodes de mise-bas et, si cela n’est pas possible (mises-bas étalées toute l’année), isoler les femelles qui mettent bas dans un local spécifique interdit d’accès aux visiteurs ;
• Porter des vêtements de protection, bottes, gants et manchettes jetables lors de la manipulation des tissus animaux, en particulier des produits d’avortement ;
• En cas de risque suspecté, porter un dispositif de protection respiratoire tel qu’un masque chirurgical bien ajusté au niveau du visage (qui doit couvrir le nez et la bouche), notamment pour les activités générant des gouttelettes et des poussières ;
• Former et informer les salariés sur les risques liés à la fièvre Q : hygiène, mesures collectives et individuelles de prévention ;
• Vacciner le troupeau à titre préventif en concertation avec le vétérinaire ;
• Pour toute question contacter votre référent à la MSA (Mutualité Sociale Agricole).
Cet article est issu des fiches pratiques du Comité Fièvre Q toutes disponibles sur
le site : www.comitefievreq.com.
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