Isère-Bovin-Plan et Maladie
Brucellose bovine en Savoie
Derniére mise à jour le : 08/12/2023
[ Cas de Brucellose Bovine en Haute Savoie ]
Le jeudi 6 janvier 2022, le préfet de la Haute-Savoie a pris la parole sur l’abattage d’un troupeau de 235 bovins après la découverte, en novembre 2021, d'un cas de brucellose au sein d'une exploitation laitière de Haute Savoie.
ÉTAT DES LIEUX :
- La France est officiellement indemne depuis 2005
- Résurgence en 2012 à partir d’un foyer d’infection persistant dans les populations de bouquetins du massif du Bargy
- Surveillance de la brucellose renforcée.
- Premières analyses suspectes le 20 octobre dernier au sein d'une exploitation laitière de Haute Savoie.
- Enquêtes épidémiologiques et travaux sur la contamination par la faune sauvage
- Cas avéré de Brucellose en Novembre 2021 au sein de cette exploitation laitière de Haute Savoie.
- La brucellose en élevage de bovins est une maladie à éradication obligatoire. Conformément au règlement UE 689/2020 et à l’arrêté ministériel du 22 avril 2008, l’ensemble des bovins du cheptel contaminé ont été abattus.
QU'EST CE QUE LA BRUCELLOSE
La brucellose est une maladie contagieuse des animaux d’élevage due aux bactéries du genre Brucella, qui touche les bovins, les porcs, les ovins et les caprins, les équidés, les camélidés et les chiens et les humains. La brucellose est aussi une maladie importante des animaux sauvages, touchant notamment les cervidés et les rongeurs.
Elle peut également atteindre l'homme, suite à la consommation de produits laitiers frais au lait cru ou au contact d'animaux infectés par la bactérie.
La brucellose se propage généralement au moment de la reproduction et lors de l’avortement ou de la mise bas ; on trouve des concentrations élevées de bactéries dans les produits d’avortement et les eaux fœtales provenant d’un animal infecté. Les bactéries peuvent survivre pendant plusieurs mois hors de l’organisme de l’animal, dans le milieu extérieur, en particulier dans des conditions froides et humides. Ces bactéries dans l’environnement restent une source d’infection pour les autres animaux qui s’infectent par contact proche (voie respiratoire ou conjonctivale voire par ingestion).
TRAVAUX ET ACTIONS
Séance du 25 janvier 2022 au sénat
TRAVAUX ET ACTIONS
Séance du 25 janvier 2022 au sénat
"Actuellement, les organismes professionnels travaillent sur le sujet afin de trouver une réelle solution, viable et pérenne, à ce problème.
Les scientifiques sont unanimes, La souche brucellique identifiée est bien la même que celle qui circule parmi la population de bouquetins du massif du Bargy. La vache séropositive aurait bien été contaminée après avoir été en contact avec des bouquetins porteurs de la maladie. Il est en effet connu que la prévalence de la maladie est élevée dans le troupeau de bouquetins se trouvant sur le massif.
L’Anses a été saisie à de nombreuses reprises pour essayer de déterminer la solution la plus adaptée. Le foyer est surveillé depuis une dizaine d’années, et des avis scientifiques ont conduit à prendre des mesures de captures et de tirs des bouquetins. Par ces actions, la séroprévalence au sein de cette population a été divisée par dix en une décennie, passant de 40 % en 2012 à 4 % en 2021. Les bouquetins capturés sont testés, puis marqués et relâchés en cas de test favorable. Ils sont évidemment abattus, en cas de test défavorable.
L’Anses, saisie à deux reprises, a examiné neuf scénarios de gestion, couplant tirs et/ou captures sur plusieurs années, dans le but de parvenir à une extinction naturelle de la maladie, tout en conservant un noyau d’animaux sains, le bouquetin étant une espèce protégée.
Avec l’éclairage des avis les plus récents de l’agence, des mesures vont être mises en œuvre pour obtenir, à l’horizon de 2022, un noyau sain de bouquetins marqués, maintenir une surveillance et renforcer ce noyau sain dans les années suivantes, avec de larges opérations de captures et de tests.
L’obtention de ce noyau sain nécessite des opérations importantes de captures et de tirs, car la population de bouquetins demeure encore largement non marquée. Par ailleurs, la surveillance de cette population rejoint celle d’autres animaux de la faune sauvage, comme les chamois et les cervidés, qui sera également renforcée".
Mme Bérangère Abba, secrétaire d’État auprès de la ministre de la transition écologique
FRGDS Auvergne Rhône-Alpes
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