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FAQ besnoitiose : toutes les réponses à vos questions !
Derniére mise à jour le : 22/09/2023
Philippe Jacquiet |
Marc Desquesnes |
Rencontre très riche en échanges auprès des éleveurs et professionnels de l’élevage ainsi que des vétérinaires de terrain, et que nous vous proposons de retranscrire dans cette foire aux questions.
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Retrouvez pour chaque question la réponse rédigée, et le lien vers la réponse en vidéo de nos experts !
1. La besnoi...quoi ? A quoi ressemble cette maladie ?
La besnoitiose est due à un parasite microscopique qui se trouve d’abord dans les vaisseaux sanguins puis dans la peau. Majoritairement asymptomatique, lorsqu’elle s’exprime, les signes cliniques qui peuvent s’observer sont les suivants.
Après une semaine d’incubation, des signes généraux apparaissent : d’abord de la fièvre, des larmoiements… le bovin mange peu, se déplace peu.
Ensuite une deuxième phase sans fièvre apparaît avec des œdèmes au niveau des membres.
Enfin, les semaines suivantes la maladie devient chronique et la peau se cartonne, se dépile, peut même craquer et devient très sensible. Sans traitement, le bovin dépérit progressivement et est souvent euthanasié. Les mâles sont particulièrement sensibles et peuvent devenir stériles.
2. Quels sont les traitements et vaccins disponibles pour lutter contre la maladie ?
Malheureusement, il n’existe pas de traitement efficace permettant d’éliminer le parasite : lorsque les animaux malades sont repérés tôt, ce qui est difficile étant donné les symptômes généraux au début de l’évolution, un traitement antibiotique à forte dose permet d’améliorer le confort de l’animal.
Toutefois, celui-ci reste porteur et contagieux à vie, et constitue un risque de transmission pour tout le reste du cheptel. Aucun vaccin n’est pour l’instant disponible, et il y a peu de chance que cela change durant les prochaines années…
3. Et comment la vache contamine-t-elle les autres animaux de mon cheptel ?
La besnoitiose est une maladie vectorielle, elle ne se transmet donc pas par contact direct, de la mère au veau, par le lait ou la saillie. Il faut des vecteurs mécaniques bien précis : les taons, les mouches d’étable appelées stomoxes ou … les aiguilles à usage multiple qui agissent de la même façon.
L’insecte vecteur pique et absorbe le sang du bovin contaminé, récupère le parasite présent profondément dans sa peau, et contamine un autre bovin lors de sa prochaine piqûre.
4. Je n’ai jamais eu de vache à la peau cartonnée, je suis indemne de besnoitiose, et j’utilise des antiparasitaires contre les vecteurs, pourquoi tester mes vaches avant de monter à l’alpage alors ?
Malheureusement, à l’heure actuelle, les antiparasitaires ne sont pas suffisamment efficaces pour empêcher une mouche ou un taon de contaminer un animal sain à partir d’un animal malade. De plus, la majorité des animaux infectés ne présente pas de symptômes, ceux-ci sont donc contaminés de façon « invisible ».
Au cours du temps le nombre d’animaux contaminés augmente dans le cheptel et les animaux avec des symptômes apparaissent. En réalisant une sérologie (recherche des anticorps sur le sang), on peut mettre en évidence les animaux contaminés et porteurs du parasite, qui présentent un risque pour les autres, alors qu’ils n’ont pas de symptôme visible.
5. Un collègue des Pyrénées me dit que dans certaines zones de la France, ils vivent très bien avec, c’est vrai ?
Si seulement… malheureusement, même dans les zones où la maladie est présente depuis plusieurs dizaines d’années (voir depuis le début du XXème siècle dans certaines zones des Pyrénées), les animaux ne se sont pas immunisés et aucune résistance génétique n’est apparue. Souvent, la majorité du troupeau adulte est contaminée et les cas cliniques apparaissent sur les animaux naïfs, c’est-à-dire les jeunes pour le renouvellement, ou les achats d’animaux sains. Il faut alors s’habituer à avoir régulièrement des réformes précoces ou des euthanasies des animaux cliniques…
6. Je veux connaître ma situation par rapport à cette maladie, comment faire ?
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Les aides aux Nouveaux Installés |
7. Et si je découvre des animaux contaminés dans mon cheptel ?
Dès la détection d’un animal contaminé dans un cheptel, la première étape vers un éventuel assainissement est de déterminer le statut de l’ensemble des bovins de plus de 6 mois : en évaluant ainsi la prévalence, la stratégie de gestion pourra être adaptée à la situation.
Le GDS des Savoie propose plusieurs aides financières aux éleveurs touchés :
8. Je veux protéger mon troupeau pour la montée en alpage, par où commencer ?
Pour éviter que l’alpage ne soit le siège d’une contamination entre cheptels, il est nécessaire de tester les animaux qui y seront rassemblés, et de ne monter que les animaux négatifs. Une sérologie doit alors être réalisée durant l’hiver (elle peut être réalisée sur le prélèvement de la prophylaxie si celle-ci est réalisée par prise de sang) afin de vérifier le statut des animaux.
Pour cela le GDS des Savoie aide ses adhérents à hauteur de 50 ou 80 % du tarif HT des analyses, selon le protocole « kit alpage » choisi par le responsable d’alpage.
Les conseillers du GDS peuvent vous accompagner dans la réflexion et la mise en place de cette démarche en organisant une réunion avec les membres de l’alpage. La réflexion commune à partir des éléments spécifiques à votre situation permet de poser les choses de façon concrète, et n’engage à rien : n’hésitez pas à nous contacter !
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Le conseil sanitaire par le biais des interventions en réunions d'éleveurs fait aussi partie des missions du GDS. |
9. De toute façon, avec la faune sauvage, on n’est jamais tranquille… et si c’était la source de contamination ?
Les études de prévalence réalisées sur la faune sauvage européenne montrent que le réservoir de cette maladie est uniquement bovin.
La contamination d’un cheptel vient la plupart du temps de l’achat d’un bovin contaminé sans symptômes ou d’un rassemblement physique avec un troupeau contaminé (concours, alpage…).
10. Que fait le GDS des Savoie pour diminuer l’impact de cette maladie dans nos départements ?
Depuis les premières analyses positives dans les années 2010, le GDS des Savoie consacre une part importante de ses actions à la lutte contre la besnoitiose.
Des aides technique et financières sont disponibles pour les éleveurs adhérents à travers les dispositifs suivants :
De plus, depuis 2021, le GDS des Savoie a financé des analyses sur le lait de tank des élevages laitiers afin de déterminer les zones de nos départements les plus touchées. Consultez l'article en cliquant ici.
Cette analyse sera prise en charge à 100% par le GDS durant la première phase de mise en œuvre.
11. Est-ce que cette maladie est réglementée ?
Non, cette maladie n’est pas réglementée à l’heure actuelle, il n’existe donc pas de mesure sanitaire obligatoire. La lutte repose sur les efforts individuels d’assainissement couplés à des efforts collectifs pour limiter la diffusion entre les cheptels.
Toutefois, de plus en plus d’élevages, de départements et même de pays voisins s’inquiètent de la diffusion géographique de la maladie et contrôle à juste titre les bovins qu’ils introduisent sur leur territoire.
Vous vous posez d’autres questions ?
Vous voulez en savoir plus sur les différentes actions mises en place au GDS des Savoie ?
N’hésitez pas à contacter un conseiller bovin !
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